Bonjour toi qui ne me connais pas encore. Veux-tu déambuler parmi mes esprits tous plus tapageurs les uns que les autres? N’as-tu pas peur de mes déambulations et de mes soupirs entre tes bras?

Tu es mon double et mon pourquoi. Ne fuis pas. Je me nourris de toi comme tu te nourriras de moi.

Nulle part où aller hormis dans mes bras. Attarde toi, tu es à moi. Mon roi. Ma chose déjà. Ne le vois-tu donc pas?

Ta peau je la veux couverte de mes coups, offerte à mes crocs, léchée longuement et langoureusement.

De tes lèvres je vais faire deux berges enserrant un fleuve de sang. Ton sang. Celui que tu verseras à force de morsures et autres tiraillements. Ta bouche je vais la dévorer. Goulûment. Sauvagement.

Je suis Louve des Carpates quand je te croise, Louve ivre comme une femme, de ton goût dans ma bouche.

Attache toi à ce mat que mon fouet apprécie car il t’immobilise, le laissant libre de danser autour de toi.

Je veux que son ballet jamais ne te laisse de répit et, qu’au bout de la nuit, tu m’hurles d’arrêter ce supplice. Supplice qui ne pourra s’interrompre, comme tu peux l’imaginer…

Ma main fera se tenir droit ce sexe qu’il me tarde de sentir au plus profond de moi. Tu jongleras entre la douleur cuisante de mes griffes sur ton dos et cette main divine qui te caressera.

Je saurai aussi te plaire en embrassant ta bouche sang pendant que mes doigts étireront les pinces retenant prisonniers tes tétons adorés.

Au petit matin, enfin, je te libèrerai et m’empalerai sur ton sexe magnifique. Je saurai onduler sur ton corps meurtri pour que jamais tu ne m’oublies.

Je te ferai quitter l’obscurité dans laquelle tu t’es noyé depuis trop longtemps déjà. Lorsque mon cri de joie retentira, tu sauras que l’heure de partir sera venue pour moi.

Je placerai un bandeau sur tes jolis yeux, un drap de soie autour de toi, et je partirai.

Dans cette salle  boudoir ne resteront que ces mots « Vivre pour voir l’aurore éclairer les matins du monde » et l’odeur de nos corps enlacés…

Dors bien mon roi des Carpates. Bientôt, de nouveau, tu seras à moi. Le cœur plus proche de ma lumière, presque guéri de ton obscurité.

Le corps prêt à recevoir mes griffes, mes crocs, ma langue et mes doigts au plus profond de toi.